Jeudi 20 avril, la romancière Véronique Ovaldé a rencontré les premières L 105.

Voici quelques textes et dessins en souvenir de cette chouette rencontre.

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Ce qu'est la vulgarité chez une femme pour la société du XXIe -enfin, tout le poids social qu'endure les femmes-

Marlène

- Avoir un avis politique.
- Vouloir décider de son avenir.
- Rêver.
- Ne pas aimer le rose.
- Aimer le porno.
- Ne pas aimer les garçons.
- Porter ce qu'elle a envie.
- être musclé.
- Porter des collants résilles avec une jupe.
- Ne pas aimer la coutures.
- Être violente.
- Aimer les sports de combats.
- Ne pas écouter les gossips.
- Se masturber.
- Aimer les filles.
- Ne pas avoir de sentiments
- Aimer les filles ET les garçons.
- Avoir des poils.
- Ne pas avoir de formes
- Avoir des formes.
- Ne pas suivre la mode.
- Vouloir tout quitter.
- Ne pas être maquillé au lycée.
- Aimer lire.
- Ne pas pleurer.
- Aimer le sexe.
- Ne pas porter de robes.
- Dire ouvertement que l'on a ses règles.
- Aimer la lingerie sexy.
- Coucher avec quelqu'un avant dix-huit ans.
- Ne pas avoir couché avec quelqu'un avant dix-huit ans.
- Avoir des ovaires.
- Être un stéréotype.

A moins que cette vulgarité s'applique aussi pour les hommes mais à l'inverse ?

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Ce que je sais de Véra Candida

Fabien Carayon

Dès le début du roman le mot « pute » apparaît, ça m’a intrigué énormément, ce thème étant rarement abordé dans la grande littérature. Vous donnez la parole à ce genre de personnage, alors qu’on la leur donne rarement. Pourtant vous ne tombez pas dans le piège de la réduire à son statut. Vous évoquez sa jeunesse, mon métier de pute, son métier de pêcheuse, son rôle de mère, en bref toutes les nuances de sa personnalité.

Dans Ce que je sais de Véra Candida, on trouve une majorité de personnages féminins, ce qu’en tant que féministe je ne peux qu’apprécier. Ces femmes surmontent chaque obstacle avec force et courage, sans être honteuses de leurs actions. Vous décrivez ces femmes et pour cela bravo !

Vous employez des phrases comme « Baiser en échange d’un certain confort », ce qui a le mérite d’aller droit au but et qui révèle une de des plus précieuses qualités de votre personnage : sa lucidité et perspicacité concernant sa vie.

J’ai beaucoup aimé comment vous imaginez la relation entre Véra et Ixtaga, vous décrivez Véra comme indépendante, elle est puissante car elle n’a besoin de personne.

Vous mêlez le sordide, souvenez-vous du viol de sa petite fille qu’il ne reconnaît pas par son grand-père, le tragique avec la maladie de Véra, mais vous n’oubliez pas d’être directe, vous ne laissez que rarement le lecteur dans le flou, c’est très appréciable.

Je me dois donc de vous remercier pour avoir imaginé des femmes nuancées avec leurs forces et leurs faiblesses, des femmes comme tout le monde. Des femmes qui surmontent les obstacles, qui continuent d’avancer, des femmes courageuses.
Pour tout cela, merci !

Ce que je sais de Véra Candida

Lamia

Ce roman nous transporte dans un monde imaginaire,Vatapuna. L'histoire fait référence aux conditions des femmes en Amérique latine, qui se retrouvent parfois seules pour élever leurs enfants ce qui y est courant.

C'est une histoire qui à l'air simple, mais c'est une histoire étonnante si l'on observe de plus près la vie de chacune des femmes de la lignée.
Il y a Rose Bustamente, qui gagne sa vie en se prostituant, et qui jusqu'à un certain âge pêche des poissons volants pour se nourrir elle et sa fille. Violette, celle-ci, est née après une liaison avec Jeronimo, un homme pas très fréquentable, et même détestable, dont on ignore le passé.
Violette est une pauvre petite fille sans repères ( bien que sa mère, Rose ait essayé de lui en donner un avec les moyens qu'elle avait).
Monica-Rose, elle, aura la chance de pouvoir s'instruire et même de fuir.
Puis enfin voiciVera Candida l'héroïne, femme exceptionnelle et de caractère. Elle ne se laisse pas manipuler mais elle est aussi fragile : sa vie ne sera pas toujours facile elle sera confronté à bien des épreuves qu'elle surmontera. Parfois c'est vrai indifférente à certaines situations, je pense à l'exploitation par le travail. Elle choisira deux fois de fuir par amour pour ceux qu'elle aime.
En observant le parcours de Vera Candida, j'ai pensé à la résilience car elle se reconstruit. Elle, mise au monde par une mère placée l'impossibilité de l'élever, et éduquée par sa grand-mère, elle va subir des épreuves qui produirait un choc important chez toute femme ayant vécu une telle situation. Elle va choisir la fuite, elle décide de s'en sortir afin de donner à sa fille une autre vie, une vie un peu moins difficile que la sienne à Vatapuna.
Vera Candida est l'évolution de la lignée : Rose, sa grand-mère est ancrée à Vatapuna, elle va y mourrir. Vera Candida fuira Vatapuna, sans doute pour échapper à un destin semblable à celui de sa grand-mère puis elle y reviendra à nouveau. Monica Rose, elle, partira vers une vie toute autre et ne connaîtra jamais cette île.Vera Candida apparaît comme une héroïne.

C'est avec une grande attention que j'ai suivi l'évolution de Vera Candida, je recommande ce livre à toute personne qui s'intéresse aux difficultés rencontrées par les femmes dans le monde et à la psychologie féminine. Ce roman est passionnant, c'est un grand roman tout simplement.

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Rencontre avec Véronique Ovaldé

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