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JMculture
15 avril 2019

La racine des mots est-elle carrée? 2019

Journée des 1°S2 à la fac de sciences pour le prix La racine des mots est-elle carrée ?

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Vendredi 15 mars 2019 les premières S2 se sont rendus à la faculté des sciences de Montpellier dans le cadre de la journée La racine des mots est-elle carrée? Ils étaient accompagnés de leurs professeurs Mme Ferrasson et Mme Coulange, et de Mme Paulhac, documentaliste.

Ils ont participé au prix La racine des mots est-elle carrée, qui leur propose 4 romans et récits à lire en quelques mois. Ils votent ensuite individuellement pour leur livre préféré.

 

Les objectifs du prix :
Il ne s’agit plus de faire des mathématiques ou du français, il s’agit de lire. Le but est de sortir la littérature et les mathématiques de l’ornière du calcul à court terme et de favoriser une perspective d’ouverture et de construction d’une culture. Découvrir des œuvres par le biais du plaisir de la lecture change le regard sur les mathématiques souvent considérées comme arides et détachées du réel. Grâce au récit les mathématiques sont évoquées en contexte, elles deviennent une part de la culture, on les voit d’un œil différent. Les théories, les formules, les nombres s’inscrivent dans des activités humaines, nul n’est besoin d’être matheux pour en goûter le sel.
Le récit donne du sens, amène à interroger les notions, s’inscrit dans un parcours et donc facilite l’apprentissage ou la découverte. Le truchement de la fiction permet de construire des savoirs. Il ne s’agit pas de diffuser des savoirs mathématiques mais de reconstruire des recherches, des parcours individuels, la littérature trouve sa légitimité dans ses scrupules, son inquiétude face au savoir.

 

L’organisation du prix
Le conseil scientifique et le comité d’organisation est composé de personnalités issues des institutions suivantes :

 

 L’action est soutenue ou relayée par Languedoc-Roussillon Livres et lectures

Une sélection de 4 livres étaient proposée cette année aux élèves de 1° S2.

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 Un vote a permis d’octroyer le prix de cette année à Madame Einstein de Marie Benedict.

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Résumé : Zurich, 1886. Mileva Marić quitte sa Serbie natale et décide de braver la misogynie de l’époque pour vivre sa passion de la science. À l’Institut polytechnique, cette étrangère affublée d’une jambe boiteuse, seule femme de sa promotion, est méprisée par tous ses camarades. Tous, sauf un étudiant juif farfelu, aux cheveux ébouriffés, stigmatisé par sa religion….

 Toutes les infos là  https://laracinedesmotsestellecarree.com/accueil/

 

La matinée a été consacrée à des discussions et débats autour des livres.

Les élèves ont réalisé des travaux et notamment une sculpture  sur le thème commun aux 4 livres : le temps.

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L’après-midi nous avons assisté à une conférence brillante de Marie Lhuissier sur Les contes mathématiques. En voici un résumé.

 

 Les contes mathématiques par Marie Lhuissier, mathématicienne et chercheuse.

 

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Mon parcours

Jusqu’en seconde les mathématiques ne me passionnaient pas, j’étais une bonne élève, point. Puis en seconde un professeur m’a fait changer d’optique avec une pédagogie basée sur la recherche. Il m’a fait comprendre qu’il ne suffisait pas d’appliquer des formules, mais au contraire que la recherche et le doute faisaient partie des mathématiques. Et que donc l’erreur est permise. Les maths sont devenues pour moi une matière passionnante et ludique, vivante, dynamique.

De plus ce professeur nous présentaient des objets mathématiques hors programmes fascinants :

L’hypercube : un cube dimension 4 qu’on ne voit pas mais qu’on peut imaginer et décrire par l’esprit.

La projection de la sphère sur le plan infini à partir du pôle nord

Les nombres rationnels sur une ligne droite sont en nombre infini mais aussi les nombres irrationnels qui sont partout sur une ligne droite

 

J’ai saisi le rapport entre l’intuition des nombres, des formes et le langage formel. Faire des maths c’est trouver un langage qui dit des intuitions. La recherche, l’intuition et la création sont liés, et il faut créer un langage pour lier tout cela.

 

Donc voici les mots importants que je retiens

 

Erreurs            créativité

      Recherche

Langage         intuition

 

Et on remarque que ce sont les mêmes mots que l’on pourrait retenir pour décrire l’art….

 

Donc j’ai fait des études de maths, non pas pour faire un métier mais par intérêt pour les maths et aujourd’hui me voici mathématicienne chercheuse !

 

On entend souvent dire des idées reçues sur les maths :

-Il y a des esprits scientifiques et des esprits littéraires

-Les maths c’est une discipline sans âme, c’est machinal, c’est étriqué

-De toutes façons je suis nulle en math, je ne suis pas fait pour ça

 

Or les maths sont divers et peuvent intéresser tout le monde. Je veux, moi, partager cette passion des maths !

Comment faire ? Il y a trois façons :

-Vous dire : Les maths je les vois ainsi…. Et je vous le le démontre d’après mon point de vue, et mon expérience. Mais cela va rester abstrait pour vous, car c’est mon ressenti.

-Je vous mets à faire des maths. Mais les maths c’est difficile, cela demande du temps et de l’investissement, et de la motivation ! Vous n’avez pas forcément envie de vous investir là –dedans !

-Je mets en scène ma perception des maths pour vous la faire ressentir de manière sensible. De manière détournée, avec un autre langage, celui qui nous est commun, par exemple la littérature, le cinéma, les arts. J’ai choisi la littérature et plus spécialement les contes. Je vais adopter le point de vue d’une mathématicienne qui veut transmettre l’intérêt pour  les maths, pour les objets mathématiques grâce à l’univers des contes.

 

Pourquoi les contes ?

Parce que les contes parlent aux enfants, l’âge où tout se christallise.

Parce que les enfants de 5/10 ans sont formés à l’école par des gens qui ont majoritairement une formation littéraire et qui ont été parfois en échec en maths. C’est donc compliqué pour eux de transmettre la passion des maths puisqu’ils ne l’ont jamais éprouvée.
Donc le conte est un matériau facile à utiliser en classe, que les professeurs des écoles ont l’habitude d’utiliser.

 

Un exemple de conte

La faiseuse de neige (lire et voir en annexe ci-dessous, allez voir le site pour les illustrations)

C’est une histoire sur le flocon infini pour susciter l’intérêt pour les fractales, un objet mathématique fascinant.

Ce conte répond à trois objectifs :

-permettre à n’importe qui une rencontre avec un objet mathématique (la fractale) qui appartient à la culture grâce à un langage commun et universel (l’univers des contes )

-susciter la fascination, l’émerveillement grâce à cette atmosphère du conte

-permettre l’identification aux personnages du conte en situation de questionnement et de démarche mathématique. Une histoire universelle transmet le questionnement concernant l’infini, la notion de perfectionnement, d’inachevé, de don….

 

Comment est-ce que je crée un conte ?

  1. Je trouve un objet mathématique facile d’accès si possible par les sens, nouveau et fascinant pour les gens.
  2. Je raccorde cet objet mathématique à une problématique humaine : la liberté, la créativité, la logique, la recherche de la perfection sont en effet des notions essentielles en mathématiques mais il faut que je trouve des notions faisant appel aux sentiments et aux émotions, aux relations humaines.

 Par exemple derrière la notion de la fractale est un objet simple mais extrêmement complexe même si on le zoome à l’infini. Il y a la notion de l’infini, de la perfection et de finitude mais aussi en matière d’émotions les notions de désir de faire plaisir par un don, un cadeau parfait.

 

J’ai aussi écrit  Lune, Liens invisibles sur d’autres objets mathématiques.

Voir mon site            https://marielhuissier.carrd.co/

 

 

La faiseuse de neige

 

Savez-vous pourquoi les flocons de neige sont aussi jolis, et tous différents ? 
Ils sont confectionnés un par un, à la main, par les faiseurs de neige. 
Vous savez, dans chaque ville et chaque village, il y a toujours un vieil homme ou une vieille femme que personne ne connaît vraiment, chez qui personne n’est jamais rentré, et qu’on voit parfois se promener silencieusement, la tête rentrée dans les épaules, sans parler à personne. 
Ces vieillards sont les faiseurs de neige.

Comme toutes les villes, la petite ville de Leonberg avait sa faiseuse de neige qui, la journée, découpait les flocons chez elle et, la nuit, allait les éparpiller dans les nuages, pour qu’ils retombent en neige sur la ville et la recouvrent de blanc. 

Consciencieusement, avec ses ciseaux de toutes tailles, elle s’appliquait à découper dans sa feuille de glace des motifs dentelés, qui se dépliaient en flocons élégants et variés. Des flocons étoilés, des flocons effilés, des flocons crénelés.

 

Quand ses flocons se retrouvaient dans les rues et devant les maisons, la plupart des gens pestaient 
– la neige, ce n’est pas pratique – et, sans un regard pour son œuvre minutieuse, déblayaient la neige et l’entassaient dans un coin. Tant d’efforts et tant de beauté, réduits à néant en quelques coups de pelle.
Plus d’une fois, la faiseuse de neige faillit abandonner, tout arrêter, et tant pis pour la neige.
Mais tout de même, elle était faiseuse de neige, c’était sa tâche et son plaisir, alors elle continuait.

 

Dans la petite ville de Leonberg, arriva un été un petit garçon qui aimait la neige plus que tout. Il s’appelait Johann. 
Dès la fin de l’automne, on le vit errer dans les rues, le visage levé vers le ciel, guettant les premières neiges. Et, quand l’hiver arriva, il passa tout son temps libre à contempler la neige et à recueillir des flocons. 
Lorsqu’un flocon lui plaisait particulièrement, pour ne pas l’oublier – la neige, ça fond – il le reproduisait dans une feuille de papier qu’il découpait à sa forme.
À travers sa fenêtre, la faiseuse de neige l’observait, et cela lui donnait du cœur à l’ouvrage. Elle confectionnait chaque flocon en se disant que, peut-être, le petit garçon rêveur verrait ce flocon précisément. Alors elle le faisait beau, pour lui, et cela la rendait heureuse.

Johann, lui, ne connaissait pas l’existence de la faiseuse de neige. Il ne connaissait d’elle que ses flocons, qui remplaçaient les jouets et les livres qu’il n’avait pas. En effet, la famille de Johann n’avait pas grand-chose : tout juste de quoi se nourrir et se chauffer correctement. 
Alors, pour que la vie soit douce quand même, Johann déployait son énergie et son imagination à improviser des jeux, inventer des histoires, et récolter ce qu’il y avait de beau dans la vie quotidienne. 
Et il était heureux.

Cette année-là, le matin de Noël, quand tous les enfants de la ville sortirent de chez eux pour faire des bonshommes de neige et se montrer leurs nouveaux jouets, la faiseuse de neige les regarda à travers sa fenêtre. 

L’un avait un vélo rouge, l’autre une ribambelle de poupées, celui-là un manège mécanique, celle-là un immense jeu de construction. 

Tous les enfants tenaient en mains des jouets flambants neufs, sauf Johann. Johann, comme à son habitude, contemplait les flocons de neige, et expliquait à une petite fille rousse pourquoi la neige de Noël était la plus belle de l’année.

 

Au printemps, elle eut une idée. Elle, elle allait lui offrir quelque chose. Quelque chose d’extraordinaire, quelque chose d’unique, quelque chose que personne n’avait encore jamais vu. Quelque chose d’infini.

Une infinité de flocons ? Non bien sûr ; il ne s’agissait pas de l’ensevelir sous la neige. 

Un flocon infiniment grand ? Trop encombrant. 

Infiniment petit ? Trop insignifiant. 

Non non, elle avait eu une meilleure idée. Elle allait fabriquer pour lui un flocon infiniment détaillé, infiniment joli, infiniment ciselé. 

Un flocon dont le bord, infiniment dentelé, serait de longueur infinie.

Ce flocon-là, il ne tomberait pas du ciel, alors elle pouvait le faire grand, pour que le petit garçon le voie bien. 

Dans sa feuille de glace, elle découpa à l’aide de ses plus grands ciseaux un triangle. 

Sur chacun des trois côtés du triangle, elle découpa une dent en forme de triangle. Il y avait maintenant douze côtés de taille moyenne. 

Elle prit des ciseaux un peu moins grands et, sur chacun de ces douze côtés, elle découpa une dent plus petite, toujours en forme de triangle. 

Elle avait maintenant quarante-huit petits côtés. Sur chacun de ces quarante-huit petits côtés, elle découpa à l’aide de ciseaux encore un peu plus petits une petite dent en triangle. 

Et ainsi de suite : à chaque découpe, chaque petit segment, percé d’une dent triangulaire, laissait apparaître quatre segments plus petits. Et chacun de ces quatre segments, à la découpe suivante, était lui-même percé d’une dent triangulaire, et laissait à son tour apparaître quatre segments qui, à leur tour…

 

À l’aide de ciseaux de plus en plus petits, la faiseuse de neige travailla longtemps. Elle travailla tout le printemps et tout l’été, sans se lasser. 
L’automne arriva, et elle n’avait pas terminé. Elle redoubla de rapidité et d’efficacité, et l’inquiétude commença à la gagner. Son flocon n’allait pas être prêt pour Noël. 

Puis, ce fut l’hiver, et le flocon n’était toujours pas achevé. La faiseuse de neige le savait : son flocon ne serait pas prêt, et le petit garçon rêveur allait à nouveau connaître un Noël sans cadeau. La tristesse qui l’envahit à cette pensée était aussi vaste que le travail qui lui restait à faire. Elle découpait, découpait ; vite et bien, elle découpait, et elle était toujours aussi triste. 

En ce début d’hiver il ne neigea pas à Leonberg ; au lieu de confectionner de la neige, une faiseuse de neige infiniment triste découpait en secret un grand flocon aux allures d’infini.

Cet hiver-là, Johann errait continuellement dans les rues, interrogeant le ciel de son visage levé. Où était la neige ? 

Au hasard de ses promenades, il croisait parfois une vieille dame qui avait l’air triste, tellement triste… Je pourrais peut-être faire quelque chose pour elle, pensait-il. 

À force de penser à cette vieille dame triste, il se décida. La veille de Noël, il frappa à sa porte avec, dans sa main, un petit gâteau tout chaud que sa maman venait de faire pour lui. 

– Bonjour madame, je m’appelle Johann. Je suis désolé de vous déranger chez vous. C’est juste que… je vous vois souvent, et comme vous avez l’air très triste, je voulais vous offrir quelque chose pour que vous sachiez que je pense à vous.

Une larme coula sur la joue de la faiseuse de neige et se glaça, et la vieille femme invita Johann à rentrer chez elle.

 

Sitôt entré, Johann s’immobilisa. 
Au lieu de la pièce sombre à laquelle il s’attendait, il se trouvait au milieu d’une salle claire, baignée d’une lumière presque argentée, et dont tous les murs, du sol jusqu’au plafond, étaient tapissés de cristaux de glace et de flocons de neige, de toutes tailles. 
Il reconnut certains de ses flocons préférés, mais il y en avait encore beaucoup d’autres, qu’il n’avait jamais vus, ni même imaginés. Il resta quelques minutes silencieux, subjugué. Puis il murmura : 

– C’est ici que se crée la neige…

Il posa enfin son regard sur la faiseuse de neige. 

– C’est vous qui créez la neige.

Elle acquiesça. Il continua :

– Pourtant il ne neige plus. C’est triste, un hiver sans neige. Vous ne fabriquez plus de neige ?

– Non. Enfin, si… Je découpe un flocon, pour l’offrir à un petit garçon. Mais c’est long. Je découpe ce flocon depuis le printemps, alors je n’ai pas eu le temps de faire de la neige. C’est bête hein, une faiseuse de neige qui ne fait pas de neige !

Une autre larme coula sur sa joue et se glaça. 

– Non, ce n’est pas bête. C’est beau de préparer un cadeau. Est-ce que… est-ce que je peux voir ce flocon ? J’aime beaucoup les flocons de neige.

La faiseuse de neige hésita quelques secondes, puis elle fit signe à Johann de la suivre et se dirigea vers sa table de travail.

Le flocon était posé là, pas encore déplié, avec ses milliers de détails. Johann le contempla longuement. 

– C’est magnifique ! Ça ne ressemble à rien que j’aie jamais vu.

Il l’observa à nouveau. 

– C’est comme si… c’est comme si on plongeait dedans ; on peut plonger dedans et ne jamais atteindre le fond ! Dans chaque détail on peut voir le motif entier, infiniment. Oh ! Ce flocon est parfait !

– Non, il n’est pas infini, et il n’est pas parfait. Regarde, là.

Johann regarda, mais il ne vit rien.

– Regarde bien, le fond est là. Le découpage s’arrête. Je ne terminerai jamais ce flocon, je ne suis pas assez rapide.

 

Une troisième larme coula sur sa joue, et se glaça. Johann regarda attentivement le flocon, mais il ne voyait rien.
– Vous savez, je ne suis pas faiseur de neige, moi. Mes yeux ne sont pas comme les vôtres, je ne peux pas voir des choses aussi petites. Pour moi, ce flocon est infini. Je le vois infini et je l’imagine infini. Vous devriez l’offrir à ce petit garçon, ça lui fera sûrement plaisir.
– Tu crois vraiment ?
– Oui, c’est la plus belle chose que j’aie jamais vue. Il a beaucoup de chance, ce petit garçon.
Pour la première fois depuis des mois, la faiseuse de neige sourit, et murmura : 
– D’accord, je vais le lui offrir. Rentre vite chez toi, la nuit va bientôt tomber.
Au moment de fermer la porte derrière lui, Johann ajouta : 
– La neige nous manque à tous, vous savez. Demain c’est Noël…
Ce soir-là, la faiseuse de neige rendit visite aux faiseurs de neige des villes voisines. 
Tous avaient entendu dire qu’il ne neigeait plus dans la petite ville de Leonberg, et tous avaient mis de côté quelques flocons au cas où la faiseuse de neige en aurait besoin pour Noël. Elle rentra donc chez elle avec assez de neige pour recouvrir de blanc les jardins et les maisons de Leonberg. 

Pendant la nuit, elle alla éparpiller toute cette neige dans les nuages, puis elle déplia son grand flocon presque infini et le déposa devant la fenêtre de la chambre de Johann.

 

Le matin de Noël, quand Johann se réveilla, la première chose qu’il vit fut le blanc dehors. Il avait neigé ! 
Il se précipita à sa fenêtre, et découvrit le flocon. Le flocon parfait. Le flocon infini. Le flocon parfaitement infini et infiniment parfait. 
Infiniment heureux, il courut chez la faiseuse de neige qui ouvrit sa porte en l’entendant, et il se jeta dans ses bras.
Depuis ce jour, il lui rend souvent visite pour l’aider à inventer et à confectionner ses flocons. Si vous passez un jour à Leonberg et qu’il neige, regardez bien les flocons ; on peut parfois y trouver une trace d’infini.

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