Visa pour l'image 2018 à Perpignan : rencontre avec Olivier Jobard

Cloé et Anaïs, première ES1, ont aimé le photoreportage de Olivier Jobard sur un jeune migrant afghan. Les élèves ont d'ailleurs rencontré le journaliste dans la journée. 

Ghorbam, né un jour qui n’existait pas

Olivier Jobard a travaillé 8 ans sur ce reportage, cette exposition dont il a tiré aussi un film « Enfant de l’exil ». Il a rencontré Ghorbam en 2010 alors qu’il avait 12 ans et dormait dans la rue dans son quartier. Le jeune afghan s’est confié à lui, ce qui l’a ému. Ils ont décidé de raconter l’histoire de Ghorbam : le père de l’enfant est parti mendier en Iran après sa naissance, ses frères ont voulu remarier la mère du jeune garçon, et à cause de son nouveau mari, celle-ci a dû abandonner Ghorban et le laisser à son grand-père. Il a vécu avec lui du haut de ses 2 ans jusqu’à ses 8 ans, oubliant progressivement sa mère. Le  goût des études est revenu grâce au peu d’instruction qu’il a reçue. Il se rend en Iran, et commence alors son périple, traverse la Turquie et la Grèce, avant d’atteindre Paris à 12 ans. Sans domicile fixe, il est aidé par des bénévoles qui l’installent dans un foyer. A 19 ans, son bac en poche, il obtient enfin la nationalité française et pense intégrer un BTS par alternance. Il part en Afghanistan auprès de sa famille, redécouvre son pays, son enfance mais se sent plus français qu’afghan. Il décide d’arrêter ses étude afin de travailler dans l’intérim pour que ses frères et sœurs puissent aller à l’école. Mais il va reprendre son BTS  et envoie l’aide du chômage à sa famille.

Les photos font ressortir la tristesse ou la joie du bouleversement et autres sentiments. Ce style nous étonne de photos en photos.

Ce reportage nous a bouleversées car en une vingtaine de photos, Olivier Jobard est parvenu à partager avec nous d’importants moments de la vie de Ghorbam. Il nous a dévoilé son histoire, et quelle histoire ! Ghorbam a vécu des choses qu’un garçon de 12 ans ne devrait pas vivre, que personne ne devrait vivre, et pourtant il a réussi, il a obtenu la nationalité française et entrepris des études supérieures.  A travers cette exposition, nous avons suivi les plus grandes joies de Ghorbam (quand il a obtenu ses papiers, ou lorsqu’il a retrouvé sa mère). Dans cet étroit couloir du Couvent ds Minimes, Olivier Jobard a réussi à nous faire voyager et ce fut une fabuleuse expérience.

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*Cléo